La neuvieme heure

Auteur : MCDERMOTT ALICE

Editeur : TABLE RONDE

Paru le : 23/08/2018

Langue : Français

Code Barre : 9782710385646

22.50 €
 
Dispo sous 4 à 8 jours (ou dès parution)
- +
22 points fidélité pour cet achat.
 
 
PRIX FEMINA ETRANGER 2018 

Extrait du Blog Lettres d'Irlande et d'ailleurs (Hélène Hiblot)  

La neuvième heure Alice McDermott
Publié le 24 août 2018    


The ninth hour, 2017. Traduit de langlais (États-Unis) par Cécile Arnaud. Éditions La Table Ronde, Quai Voltaire, août 2018 

Ma chronique (rentrée automne 2018, 3) : 

Brooklyn, début du vingtième siècle. LorsquAnnie perd son mari, Jim, asphyxié au gaz dans leur petit appartement, elle est enceinte de quelques mois. Soeur Saint Sauveur et les autres Petites Soeurs soignantes de la congrégation de Marie devant la croix, Stabat Mater (oui oui, rien que ça !), la prennent sous leur aile, ainsi que la petite Sally lorsquelle va naître. Dans la non linéarité propre à la plume dAlice McDermott, on va suivre au long du roman plusieurs existences mais cest le quartier dimmigrés catholiques à majorité irlandaise, et surtout les religieuses, qui sont au cœur de ce dernier roman de lauteure américaine (dorigine irlandaise également), tout juste paru. 

Paradoxalement, mon anticléricalisme convaincu ne ma pas empêché de me passionner pour ce livre rempli de religieuses. Cest un peu bête de dire ça et en plus elles ne chantent pas mais jai parfois pensé à Sister Act, le film, pendant ma lecture. Ces religieuses que lon apprend à connaître, dévouées pour leur quartier, leurs vocations, la foi. Le doux sourire de la minuscule sœur Jeanne, limpétuosité arthritique de sœur Saint-Sauveur, linflexible sœur Lucy, les vapeurs de fer à repasser entourant le visage parcheminé de sœur Immaculata. Mais ici, je ne voudrais pas vous tromper, nous sommes absolument aux antipodes dune comédie. Ces sœurs font la toilette des morts et des invalides, soignent la gale qui fait tomber par plaques rondes les cheveux du crâne des jeunes enfants. Alice McDermott ne nous épargne aucun fluide corporel, aucune dent gâtée. Les soeurs soignent, aident, nourrissent, habillent, soutiennent, sauvent, oui. Mais tout autant elles régentent ce quartier dune main inflexible en maintenant leurs ouailles dans la crainte épouvantée de Dieu. Paradoxe, donc, de ce roman qui égrène tous les contrastes. Sans doute me suis-je attachée dautant plus à lhistoire, quelle ma souvent prise à rebrousse-convictions. Alice McDermott expose avec autant dimportance et de sincérité les vies rangées et celles qui partent dans tous les sens, quelle force ! Le ballet des vies ordinaires. Le temps du jour, celui dune vie. La mort. 

Beaucoup de thèmes inspirants sont abordés dans ce roman plein de douceur, à la construction brillante. Une écriture délicate, et tellement dhumanité. On a tous faim de réconfort. La neuvième heure est un coup de coeur ! Merci aux éditions La Table Ronde.  

« Elle vit linconscience idiote de la race humaine. Une terrible immobilité les saisirait tous, quoi quil advienne. Un terrible silence leur couperait le souffle, dune manière ou dune autre, et pourtant ils continuaient à sucrer leur thé, sadossaient à leur siège pour sortir une montre de leur gousset ou tapotaient leurs lèvres roses avec une serviette en lin. »
Hélène Hiblot - Blog "Lettres d'Irlande et d'ailleurs"
La neuvième heure Alice McDermott
Publié le 24 août 2018 par LadyDoubleH  


The ninth hour, 2017. Traduit de langlais (États-Unis) par Cécile Arnaud. Éditions La Table Ronde, Quai Voltaire, août 2018 

Ma chronique (rentrée automne 2018, 3) : 

Brooklyn, début du vingtième siècle. LorsquAnnie perd son mari, Jim, asphyxié au gaz dans leur petit appartement, elle est enceinte de quelques mois. Soeur Saint Sauveur et les autres Petites Soeurs soignantes de la congrégation de Marie devant la croix, Stabat Mater (oui oui, rien que ça !), la prennent sous leur aile, ainsi que la petite Sally lorsquelle va naître. Dans la non linéarité propre à la plume dAlice McDermott, on va suivre au long du roman plusieurs existences mais cest le quartier dimmigrés catholiques à majorité irlandaise, et surtout les religieuses, qui sont au cœur de ce dernier roman de lauteure américaine (dorigine irlandaise également), tout juste paru. 

Paradoxalement, mon anticléricalisme convaincu ne ma pas empêché de me passionner pour ce livre rempli de religieuses. Cest un peu bête de dire ça et en plus elles ne chantent pas mais jai parfois pensé à Sister Act, le film, pendant ma lecture. Ces religieuses que lon apprend à connaître, dévouées pour leur quartier, leurs vocations, la foi. Le doux sourire de la minuscule sœur Jeanne, limpétuosité arthritique de sœur Saint-Sauveur, linflexible sœur Lucy, les vapeurs de fer à repasser entourant le visage parcheminé de sœur Immaculata. Mais ici, je ne voudrais pas vous tromper, nous sommes absolument aux antipodes dune comédie. Ces sœurs font la toilette des morts et des invalides, soignent la gale qui fait tomber par plaques rondes les cheveux du crâne des jeunes enfants. Alice McDermott ne nous épargne aucun fluide corporel, aucune dent gâtée. Les soeurs soignent, aident, nourrissent, habillent, soutiennent, sauvent, oui. Mais tout autant elles régentent ce quartier dune main inflexible en maintenant leurs ouailles dans la crainte épouvantée de Dieu. Paradoxe, donc, de ce roman qui égrène tous les contrastes. Sans doute me suis-je attachée dautant plus à lhistoire, quelle ma souvent prise à rebrousse-convictions. Alice McDermott expose avec autant dimportance et de sincérité les vies rangées et celles qui partent dans tous les sens, quelle force ! Le ballet des vies ordinaires. Le temps du jour, celui dune vie. La mort. 

Beaucoup de thèmes inspirants sont abordés dans ce roman plein de douceur, à la construction brillante. Une écriture délicate, et tellement dhumanité. On a tous faim de réconfort. La neuvième heure est un coup de coeur ! Merci aux éditions La Table Ronde.  

« Elle vit linconscience idiote de la race humaine. Une terrible immobilité les saisirait tous, quoi quil advienne. Un terrible silence leur couperait le souffle, dune manière ou dune autre, et pourtant ils continuaient à sucrer leur thé, sadossaient à leur siège pour sortir une montre de leur gousset ou tapotaient leurs lèvres roses avec une serviette en lin. »


300 000 références
Livraison rapide En 24h pour toute commande passée avant 10h
Paiement sécurisé Carte Bancaire, Visa
Une équipe à votre écoute Posez-nous vos questions +32 2 3431013
 
Diffusion Nord Sud - 2014 - Tous droits réservés
Un site créé par Octave